IA 2025–2026 : où en sommes-nous vraiment ?
- Christophe Picou

- il y a 16 heures
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 3 heures
La note stratégique de VEIA.AI sur l’état réel des organisations

IA 2025–2026 : un point de bascule pour les organisations
L’intelligence artificielle a cessé d’être un sujet d’innovation pour devenir un sujet de structure.Elle a envahi les outils, les échanges et les décisions, souvent sans cadre adapté.
Chez VEIA.AI, nous observons trois dynamiques simultanées :
des projets aux promesses non tenues,
des usages officieux qui devancent la stratégie,
un environnement réglementaire en accélération.
Notre objectif ici : offrir des repères clairs — où l’IA crée réellement de la valeur, où elle fragilise, et quelles fondations deviennent indispensables.
De l’euphorie aux questions sérieuses
En un an, on est passé des démonstrations spectaculaires à des enjeux beaucoup plus concrets.
L’IA comme impératif
Dans beaucoup d’organisations, “faire de l’IA” est devenu un passage obligé dans le discours, parfois sans lien avec une stratégie solide.
L’IA comme outil maîtrisé
D’autres avancent avec plus de retenue, priorisant la qualité de service, la continuité et la réputation. Leur intégration est plus progressive, plus mesurée.
Ce que nous voyons chez VEIA
Partout, un même constat :l’IA est jugée nécessaire, mais personne ne veut la laisser piloter sans un cadre solide.
Les dirigeants ne demandent pas plus de techno — mais plus d’architecture
Quand on enlève le bruit marketing, les attentes réelles convergent vers trois besoins clés :
1. Contrôle
Gouvernance, souveraineté, sécurité juridique, conformité AI Act / RGPD.
2. Productivité réelle
Des gains visibles sur les processus, pas des POC qui s’éteignent.
3. Capital humain
Rassurer, former, attirer les talents, préserver la confiance interne.
Dans nos missions, VEIA observe toujours la même bascule :l’IA n’est plus un gadget ; elle devient un test de maturité décisionnelle.
Sous les discours, une réalité plus fragile
Les chiffres et notre terrain convergent :
la majorité des projets IA n’aboutissent pas à un impact clair,
peu d’organisations disposent d’un cadre IA robuste,
peu encadrent réellement les usages non autorisés,
peu savent dire quels cas d’usage sont prioritaires.
Le Shadow AI est devenu la norme
Les collaborateurs utilisent l’IA tous les jours, souvent via des comptes personnels, en dehors de tout cadre officiel.
Chez VEIA, nous constatons une constante :l’IA aide vraiment les équipes — mais l’organisation n’est pas prête.
Les risques que les organisations ne peuvent plus ignorer
Pour aller plus vite, beaucoup assouplissent leurs propres règles de confidentialité.
Trois risques majeurs s’installent :
1. Conformité
L’AI Act est connu… mais rarement intégré sérieusement dans les décisions.Cela va changer brutalement en 2026.
2. Fuite lente de propriété intellectuelle
Shadow AI = contrats, analyses, documents sensibles copiés dans des outils publics.
3. Attaques facilitées
Phishing rédigé par IA, usurpation d’identité numérique, comptes personnels comme portes d’entrée.
Ce que font les organisations qui avancent vraiment
1. Hybridation intelligente
Utiliser le meilleur de la technologie mondiale sans abandonner la maîtrise.
2. Pragmatisme souverain
Choisir des outils qui respectent leurs données, leur culture et leurs obligations.
3. Gouvernance et culture
Elles ne traitent plus l’IA comme un projet IT, mais comme un sujet de structure et de responsabilité.
VEIA accompagne ce mouvement : là où l’IA était un objet de curiosité, elle devient un sujet de gouvernance.
Le cœur de l’accompagnement VEIA
Notre rôle : poser le cadre autour de l’IA, avec sobriété et exigence.
1. Clarifier avant d’intégrer
Identifier où l’IA a du sens, où elle n’en a pas, et dans quel ordre avancer.
2. Structurer la gouvernance IA
Règles simples : données, usages, Shadow AI, partenaires, conformité AI Act / RGPD.
3. Créer un pont direction / technique
Transformer les enjeux stratégiques en décisions IA compréhensibles et alignées.
4. Acculturer sans dramatiser
Former dirigeants et équipes pour qu’ils décident avec lucidité — sans devenir experts.
C’est ce rôle de CAIO externalisé, discret et indépendant, que VEIA assume chaque jour.
L’heure de l’improvisation est terminée
Les signaux sont clairs :
la technologie va continuer à s’améliorer,
la régulation va se durcir,
la pression sur les résultats va augmenter.
Le vrai sujet n’est plus :“Quelles solutions IA utiliser ?”mais :“Quelles décisions sommes-nous prêts à assumer ?”“Quel niveau de maîtrise voulons-nous retrouver ?”
L’IA ne doit pas diriger l’entreprise.Elle doit révéler la clarté — ou l’absence de clarté — de ceux qui la gouvernent.


